« Les supermarchés coopératifs et participatifs » sont-ils confrontés à des « monopoles » ? (détail ici)

« Les supermarchés coopératifs et participatifs » peuvent être confrontés à des situations locales de protection d’un « monopole local », souffrir de cette situation, voire même être empêchée de s’installer : passivité ou très faible réactivité des pouvoirs locaux, multiplication des obstacles à l’installation, favoritisme dans la communication et la présence aux événements locaux …

Une entreprise, un commerce, peut tenter de forcer l’établissement d’un « monopole local », plus ou moins fort, et nombre d’entre elles y parviennent plus ou moins. Les moyens les plus courant employés sont la pression sur les élus …

  • expression défavorable sur les réseaux sociaux à l’égard des élus, support de listes concurrentes,
  • chantage à l’emploi,
  • dénigrement diffamatoire de la concurrence en suggérant une complicité entre élus et celle-ci.

Ces pressions, quand elles aboutissent, permettent :

  • d’obtenir la garantie qu’un autre commerce ne s’établisse pas dans leur zone de chalandise,
  • d’établir une forme d’exclusivité locale, temporaire ou de longue durée,
  • des avantages significatifs, publicité indirecte institutionnelle dans les médias contrôlés localement, privatisation de fait d’événements publics, etc.

Dans bien des cas ce sont des « accords tacites », par principe non attaquables en justice.

Les collectivités territoriales ont des moyens « passifs » de protection de ces monopoles locaux :

  • « ne pas trouver » de locaux à proposer à la coopérative,
  • multiplier les restrictions à l’accès aux moyens publics (salles de réunion, utilisation du logo, etc.),
  • restreindre par mesure administrative l’accès au magazine de la ville ou du territoire (délai, conditions, etc.), aux événements festifs, etc.

Une coopérative peut souffrir, voire même ne pas pouvoir naître, du fait de l’existence « de fait » de monopoles locaux accordés tacitement au profit d’intérêts privées.