Un commerce a-t-il intérêt à avoir un « monopole local ? (détail ici)

Un commerce a-t-il intérêt à avoir un « monopole local ?

Depuis 5000 ans d’histoire où nous disposons de traces écrites, la réponse est universellement « non ».

Depuis toujours aussi, certains en sont convaincus et attribuent à la concurrence l’essentiel de leurs difficultés.

Le seul cas ou l’existence d’un monopole local profite à celui qui en jouit est l’impossibilité de trouver une alternative un peu plus lointaine. Si pour trouver un transporteur de fret il faut faire 40km, le transporteur local exclusif peut imposer ses prix et bénéficier de son monopole.

Ce n’est jamais le cas en France pour la distribution alimentaire et des produits quotidiens.

Les grandes cités de l’antiquité prospèrent dans l’échange, la concurrence : depuis toujours ce qui attire le chaland, c’est la variété de la proposition. Depuis toujours les corporations s’organisent par « secteurs » : le souk des teinturiers, le souk des bijoutiers, etc.

Venise voit sa prospérité économique, et politique, éclater quand elle s’ouvre à la multiplicité des commerces.

Aujourd’hui il n’est pas une école de commerce dans le monde qui professe les bienfaits du monopole. Le prix de location des espaces dans les centre commerciaux s’accroît quand le nombre de commerçants d’un même type s’accroît.

Des centres villes se sont sclérosés en protégeant des « monopoles locaux » à quelques commerces, plongeant les quartiers dans la déprime.

5000 ans de pratiques, toutes les universités du monde, tous les exemples réels ne changeront rien : certains commerçants recherchent des « monopoles locaux », trouvent parfois des oreilles attentives et … se tirent une balle dans le pied.

D’autres heureusement se félicitent qu’ils soient plusieurs « fromagers » sur leur marché … parce que ça atire les amateurs de fromages et que du coup leur chiffre d’affaire explose. Il est notoire que les plus maladroits dans leurs affaires accusent la concurrence des « autres » d’être responsables de leurs difficultés afin de regarder ce qui provient de leur choix.