Une entreprise privée, un commerce classique, prend-t-elle plus de risques qu’une coopérative ? (détail ici)

L’entrepreneur privé comme les sociétaires de la coopérative prennent exactement les « mêmes risques » : ils peuvent perdre au maximum ce qu’ils y ont mis de leurs fonds propres, c’est le principe de la « responsabilité limitée ».

Ce principe est consacré depuis environ deux siècles :

  • 500 sociétaires d’une coopérative peuvent perdre collectivement 50000 € (chacun 100 €), jamais une partie de leurs biens,
  • l’entrepreneur privé peut perdre 50000 € qu’il a mis de sa poche ou de celle de sa famille, ses proches, etc.

Un entrepreneur privé n’est pas redevable sur ses propres biens en cas de faillite (sauf s’il a fait l’imprudence de les mettre en gage auprès d’une banque qui lui a consenti un prêt « personnel » ce qui est déconseillé et n’est ni obligatoire, ni courant).

Qui perd de l’argent en cas de faillite ?

  • ceux qui y apporté une partie de leur épargne,
  • les banques qui se retrouvent avec une créance, a minima douteuse, et en général pas négociable du tout.
  • les fournisseurs qui ne pourront pas être payés (ou partiellement),
  • mais pas les salariés dont les salaires sont protégés par un fonds ad hoc.

Un entrepreneur privé ne peut en aucun cas exhiber un risque supérieur à celui d’un coopérateur : ces derniers ont uni leurs forces et leurs épargnes et en tire des bénéfices individuels sur la qualité et le prix des produits.

Les coopératives sont souvent plus robustes que les entreprises classiques : c’est en partie parce que le risque pris par un coopérateur y est toujours le sien alors que celui pris par un entrepreneur privé est souvent, non le sien mais celui de ses apporteurs de capitaux.